Les temps modernes

À la fin du Moyen-Âge, l’Église traversait une profonde crise. Les populations, déjà affaiblies par des famines, des épidémies et par la guerre de Cent Ans, y voyaient des punitions divines. Beaucoup dénonçaient aussi le contraste entre la vie fastueuse du haut clergé et l’idéal de simplicité transmis par les évangiles.

Au XVIe siècle, un moine allemand, Martin Luther, appela à un christianisme plus authentique. Il rejeta l’autorité du pape et encouragea les croyants à lire la Bible pour dialoguer directement avec Dieu.

Ses idées se répandirent en Allemagne puis en Europe du Nord. En France, c’est Jean Calvin qui mena la Réforme. Les fidèles se partagèrent désormais entre l’Église protestante et l’Église catholique.

Contexte : Dans une France divisée entre catholiques et protestants (huguenots), les tensions religieuses et politiques s’exacerbèrent au XVIe siècle.

Événement : Dans la nuit du 23 au 24 août 1572, le roi Charles IX ordonna le massacre des nobles protestants réunis à Paris. Cet épisode, connu sous le nom de « Saint-Barthélémy », fit des dizaines de milliers de victimes : beaucoup périrent.

Conséquences : Ce drame renforça la méfiance entre catholiques et protestants, entraîna de nouvelles guerres de religion et marqua durablement l’histoire de France. Le mariage de Marguerite de Valois (catholique) et d’Henri de Navarre (protestant) devait sceller la réconciliation.

Face au protestantisme, l’Église catholique renforça l’autorité du pape et adopta une attitude hostile à toute autre religion. En 1492, le roi d’Espagne fit expulser les Juifs et les musulmans.

En France, la majorité catholique, soutenue par le roi, affronta les protestants dans une guerre civile (1562-1589). En 1598, le roi Henri IV, converti au catholicisme pour monter sur le trône, rétablit l’ordre. Par l’édit de Nantes, il autorisa les protestants à pratiquer librement leur culte.